L’Algérie ne tient plus que par la force brute d’une junte militaire accrochée au pouvoir, selon des analystes de renseignement des services occidentaux et de nos confrères d’un centre des hautes études stratégique et militaire israélien.
Derrière la façade d’unité nationale, le pays se fissure de toutes parts. Le régime, dépassé et radicalisé, enchaîne les erreurs : répression violente, jeux d’influence dangereux à l’étranger, diplomatie agressive et propagande idéologique. Résultat : l’intégrité du territoire est désormais sérieusement menacée.
Kabylie : une fracture irrémédiable
La Kabylie, déjà en tension chronique avec le pouvoir central depuis des décennies, franchit un nouveau cap dans sa rupture avec Alger. Le refus obstiné du régime de reconnaître les aspirations identitaires, culturelles et politiques kabyles alimente une dynamique de séparation. Le Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK), dirigé par Ferhat Mehenni, a gagné en visibilité et en légitimité auprès de la diaspora et d’organismes internationaux, exploitant la répression violente qui sévit dans la région. La Kabylie pourrait devenir, à terme, un territoire à statut autonome de facto, voire un Etat reconnu si la situation continue de se détériorer.
Le Sud : un Etat saharien en gestation
Dans le Sud algérien, la marginalisation économique et sociale des populations locales, alliée à une forte présence militaire visant à contrôler les ressources plutôt qu’à protéger les citoyens, a engendré une défiance profonde. Des groupes touaregs et arabes, influencés par les dynamiques transfrontalières au Mali et au Niger, évoquent de plus en plus ouvertement leur volonté de s’organiser en pouvoir autonome. L’émergence d’un « Etat saharien » est aujourd’hui une hypothèse crédible, renforcée par la faiblesse du contrôle d’Alger.
Tindouf : vers une cité-Etat du Polisario
Le maintien du Front Polisario à Tindouf, avec la bénédiction du régime algérien, s’est transformé au fil des années en un véritable Etat dans l’Etat. Les camps de réfugiés sont devenus des bastions militarisés, échappant largement au contrôle algérien. Dans un contexte d’affaiblissement de l’autorité centrale, le Polisario consolide son autonomie, transformant la zone de Tindouf en une entité quasi-souveraine, dotée de structures militaires, diplomatiques et administratives.
Des frontières orientales poreuses : la Tunisie et la Libye aux aguets
L’instabilité croissante en Algérie ne laisse pas ses voisins indifférents. A l’est, la Tunisie et la Libye observent avec inquiétude les failles sécuritaires dans les régions frontalières. Des trafics armés, des groupes criminels et parfois même des milices trouvent refuge dans ces zones peu contrôlées. Des territoires comme Illizi ou Tébessa, en proie à l’abandon administratif, pourraient glisser sous influence étrangère ou tribale, accélérant un processus de délitement silencieux.
Une diplomatie hostile : tensions avec l’Europe et le monde arabe
Le régime algérien multiplie les confrontations diplomatiques avec ses partenaires traditionnels. Avec la France, les relations sont glaciales depuis les révélations sur l’implication d’Alger dans des cyberattaques contre des institutions françaises et dans l’infiltration de réseaux islamistes radicaux dans certaines banlieues. Les tensions sont également vives avec l’Espagne, accusée de trahison pour son alignement sur la position marocaine au sujet du Sahara.
Du côté du monde arabe, Alger est de plus en plus isolée. L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte reprochent au régime son soutien actif à des mouvements islamistes hostiles à l’ordre régional, notamment à travers ses relais au Sahel et en Libye. La Ligue arabe, sous pression des monarchies du Golfe, a réduit la coopération stratégique avec l’Algérie, qui est vue comme un « élément déstabilisateur ».
Antisémitisme d’Etat : L’alerte d’Israël et des ONG internationales
Autre signal inquiétant, la montée d’un antisémitisme ouvertement toléré, voire encouragé par certains cercles et même du pouvoir algérien. Les médias publics multiplient les références complotistes associant Israël aux « malheurs de la région », et des manuels scolaires ont été accusés de véhiculer une vision biaisée et haineuse du judaïsme, et surtout dans l’armée algérienne.
Dans un communiqué, le ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié l’Algérie de « bastion de l’antisémitisme d’Etat en Afrique du Nord, exhortant la communauté internationale à enquêter sur les dérives idéologiques du régime.
Un régime en guerre contre l’ordre régional :
En parallèle de ces dérives internes et diplomatiques, le régime militaro-sécuritaire poursuit une politique étrangère clandestine et déstabilisatrice. Des rapports issus de sources sécuritaires françaises et américaines confirment des liens directs entre les services algériens et des groupes terroristes au Sahel, notamment le JNIM, Ansaroul Islam et certains éléments de l’EIGS. Des connexions ont été établies avec des milices pro-iraniennes au Moyen-Orient, via des réseaux de financement.
