La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a reçu le mercredi l’aval de la Commission électorale nationale indépendante (INEC) pour se présenter à l’élection présidentielle prévue le 29 octobre prochain. Elle briguera ainsi un premier mandat complet, après avoir succédé en 2021 à John Magufuli, décédé en cours de mandat.
La candidature de Mme Suluhu Hassan, déposée dans la matinée avec son colistier Emmanuel Nchimbi, a été validée sans surprise par l’INEC. Dans un message publié sur le réseau X, la cheffe de l’État a salué « l’unité et la force » du Chama Cha Mapinduzi (CCM), son parti au pouvoir, qu’elle a appelé à mener campagne « dans la paix et la cohésion nationale ».
Derrière cette confirmation attendue, le paysage électoral semble déjà verrouillé. Plusieurs candidatures rivales ont été rejetées. Celle de Luhaga Mpina, représentant du parti ACT-Wazalendo, considéré comme la troisième force politique du pays, a été recalée pour non-conformité aux critères légaux.
Le principal parti d’opposition, le Chadema, n’a même pas pu entrer en lice : son leader, Tundu Lissu, visé par une procédure pour trahison, n’a pas pu soumettre sa candidature.
Cette configuration donne à Samia Suluhu Hassan un avantage considérable pour transformer son mandat de transition en mandat plein. Première femme présidente de Tanzanie, elle avait été propulsée à la tête du pays en mars 2021 après avoir été la vice-présidente de John Magufuli depuis 2015.
Désignée en janvier dernier candidate officielle du CCM, elle mènera campagne du 28 août au 28 octobre. Une échéance cruciale, dans un climat politique où la concurrence électorale semble plus que jamais réduite.
