Un nouveau massacre s’est déroulé dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Au moins 78 civils ont été tués dans une attaque attribuée aux Forces Démocratiques Alliées (ADF), dans le village de Ntoyo, situé dans la province du Nord-Kivu.
Selon les médias congolais, les assaillants ont ouvert le feu sur des villageois rassemblés pour des funérailles. En plus des morts, un nombre encore indéterminé de personnes ont été enlevées. Les ADF sont connus pour pratiquer des rapts contre rançon, une méthode courante dans leurs opérations violentes dans la région.
Ce drame intervient dans un contexte déjà très tendu. Le mois dernier, des attaques similaires menées par le même groupe armé avaient causé la mort d’au moins 60 personnes dans la même province.
Les ADF, originaires d’Ouganda, sont actifs depuis la fin des années 1990. Le groupe est né de la fusion de plusieurs mouvements islamistes armés, dont l’Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (NALU) et l’Armée de Libération Musulmane de l’Ouganda. Depuis 2014, leurs actions violentes se sont intensifiées, provoquant des milliers de morts et le déplacement de centaines de milliers de civils.
Malgré les efforts militaires menés par les forces armées congolaises, parfois appuyées par des partenaires régionaux et internationaux, la menace que représentent les ADF reste persistante dans l’est du pays, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Ce nouvel épisode tragique relance les appels à une action renforcée de la communauté internationale et des autorités congolaises pour protéger les civils et restaurer la sécurité dans cette région en proie à l’insécurité chronique depuis plus de deux décennies.
