Des représentants du Rwanda, de la République Démocratique du Congo (RDC), des Etats-Unis, du Qatar et de l’Union Africaine (UA) se sont réunis pour discuter des mesures à prendre afin de mettre fin au conflit dans l’est de la RDC, en particulier pour neutraliser les rebelles rwandais opérant dans la région.
Les négociateurs ont tenu mardi et mercredi la troisième session du Mécanisme Conjoint de Coordination de Sécurité, mis en place après la signature d’un accord de paix le 27 juin dernier à Washington. Selon un communiqué du Département d’État américain, les discussions ont permis de faire un point sur les progrès réalisés et de coordonner de nouvelles actions pour neutraliser les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), tout en levant les mesures de défense du Rwanda.
Les FDLR, une milice formée en 2000 par des Hutus rwandais, sont responsables d’atrocités pendant le génocide de 1994. Elles continuent d’opérer dans l’est de la RDC avec l’objectif de renverser le gouvernement rwandais. Leur élimination fait partie des conditions de l’accord de paix, car Kigali considère cette milice comme une menace directe.
Au cours de la réunion, les parties ont prévu de suivre de près les évolutions sur le terrain. Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont également exprimé leur gratitude envers l’UA, les États-Unis et le Qatar pour leur rôle de médiateurs et leur soutien au processus de paix.
Cette rencontre fait suite à l’appel de la RDC en octobre, demandant aux FDLR de déposer les armes et de se rendre. En cas de résistance, les autorités congolaises ont averti qu’elles recourraient à la force pour désarmer les rebelles.
La situation dans l’est de la RDC s’est aggravée en janvier, lorsque le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda selon l’ONU, a pris le contrôle de Goma, capitale du Kivu du Nord. Malgré des efforts de médiation, les violences persistent, et la RDC continue de lutter contre les groupes armés, malgré la présence de la Monusco, la mission de l’ONU dans le pays.
