Tchad : Une partie de l’opposition se retire de la vie politique 

Une partie de l’opposition tchadienne a annoncé mercredi son retrait de la vie politique en réponse à la révision constitutionnelle adoptée début octobre. Ce texte, qui instaure un mandat présidentiel de sept ans renouvelable à l’infini, a été voté par le Parlement à une large majorité, seulement deux ans après l’adoption de la Constitution par référendum.

L’opposition, qualifiant cette réforme d’«autoritaire», estime qu’elle permet au président Mahamat Idriss Déby Itno de rester au pouvoir indéfiniment. Le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), plateforme regroupant les partis les plus radicaux contre le régime, a annoncé son retrait politique d’ici le 31 octobre. Ils suspendent ainsi toutes leurs activités politiques à l’échelle nationale jusqu’à ce que les droits de l’opposition soient respectés et garantis.

Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du GCAP, Max Kemkoye, a dénoncé une atteinte à la démocratie, affirmant que la révision constitutionnelle transformait le Tchad en une « propriété politique » au service du président et de son système. Parmi les points contestés, l’ouverture de la voie à un cumul des fonctions de chef de l’Etat avec des activités partisanes, après que Mahamat Déby ait été désigné président du Mouvement pour le salut (MPS) en janvier 2025.

Mahamat Déby, désigné président de transition après la mort de son père en avril 2021, a été élu à la tête du pays en mai 2024.