C’est officiel, Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, est le nouveau président du Mali. Malgré toutes les difficultés qu’aura eu à traverser l’élection présidentielle au Mali, elle peut être considérée comme un succès jusqu’au bout avec comme épilogue la reconnaissance par le second Soumaïla Cissé de sa défaite.
Crédité d’une avance écrasante à Bamako, l’avantage d’IBK sur son adversaire n’a cessé de se confirmer au fur et à mesure du dépouillement des bulletins de vote, une situation confirmée par les multiples et répétées indiscrétions provenant des membres de la CENI (Commission Electorale Indépendante). Même le camp de Soumaïla Cissé a dû rapidement se rendre à l’évidence, le candidat étant donné perdant même dans le nord du pays où il était pourtant donné favori. Le coup de théâtre espéré par Soumaïla Cissé ne s’est pas produit. Le taux de participation au second a été définitivement plus faible, estimé par les observateurs maliens indépendants à environ 45%.
En dehors d’une timide dénonciation de « fraudes massives » et une accusation contre l’Administration du régime de transition d’être partisane, accusations toutes deux portées par le directeur de campagne de Soumaïla Cissé, aucun incident n’a été signalé. En appui à l’armée malienne, les soldats français et ceux de la mission de stabilisation de l’ONU ont assuré avec brio la sécurité le temps du scrutin. Et aucune irrégularité significative n’a été rapportée ni par la mission d’observation de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), ni par la mission d’observation de l’Union européenne qui a estimé la présidentielle malienne conforme aux « normes internationales pour l’organisation d’élections démocratiques ».
En symbole de l’unité que les politiciens veulent faire retrouver au pays, la télévision nationale malienne a retransmis les images de la visite hier lundi en début de soirée du couple Soumaïla Cissé au nouveau couple présidentielle du Mali. Une occasion pour le perdant de souhaite bonne chance au vainqueur pour le bien du pays.