Des combattants présumés de Boko Haram ont tué au moins neuf membres d’un groupe d’autodéfense dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué vendredi des responsables locaux de la Civilian Joint Task Force (CJTF) et une source policière. L’attaque s’inscrit dans un contexte de recrudescence des violences dans la région.
L’embuscade a eu lieu jeudi près de Warabe, dans le district de Gwoza, alors que des membres de la CJTF répondaient au signalement du meurtre d’un agriculteur. « J’ai compté sept corps appartenant à nos hommes et celui de l’agriculteur. Deux autres cadavres ont été retrouvés ce matin », a déclaré à l’AFP un responsable de la CJTF ayant requis l’anonymat.
Un policier de Gwoza a confirmé l’attaque, évoquant dix morts. Un autre membre de la milice, Musa Iliya, a fait état de sept tués et de huit disparus.
Warabe se situe dans la région des monts Mandara, un bastion des groupes jihadistes opérant le long de la frontière nigériano-camerounaise.
Le nord-est du Nigeria est le théâtre d’une insurrection menée depuis seize ans par Boko Haram et la Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique (ISWAP). Le conflit a fait plus de 40.000 morts et deux millions de déplacés, selon l’ONU, et s’est étendu aux pays voisins : Niger, Tchad et Cameroun.
La situation sécuritaire est sous surveillance accrue après des déclarations du président américain Donald Trump menaçant une action militaire contre ce qu’il présente comme des violences contre les chrétiens au Nigeria, accusations rejetées par Abuja.
