Mali : Face à la dégradation sécuritaire, Paris allège sa présence diplomatique

La France a décidé de revoir à la baisse la présence de ses agents diplomatiques et consulaires au Mali, pays où la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer. L’annonce a été faite vendredi par le ministère français des Affaires étrangères, qui évoque une adaptation de son dispositif sur place.

Le Quai d’Orsay explique que cette mesure s’inscrit « dans le contexte actuel » et fait écho à celles prises récemment par plusieurs partenaires internationaux, notamment les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui ont déjà retiré leur personnel jugé non indispensable. Paris ne précise toutefois pas combien de diplomates ou employés seront concernés par cette réduction.

Pour les quelque 4.000 Français résidant au Mali, les recommandations demeurent inchangées : depuis le 7 novembre, il leur est conseillé d’envisager un départ temporaire dès que possible à bord des vols commerciaux encore en service. Les déplacements vers le Mali, eux, restent strictement déconseillés, quel qu’en soit le motif.

Plongé dans une crise sécuritaire profonde depuis 2012, le pays est en proie aux attaques des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda, réunis au sein du JNIM ou à l’organisation Etat islamique, ainsi qu’aux violences de milices criminelles locales.

Ces derniers mois, les djihadistes du JNIM ont imposé un blocus sur les importations de carburant, paralysant une économie déjà fragile dans ce vaste territoire sahélien enclavé.

Si quelques signes d’amélioration ont été observés ces derniers jours à Bamako, avec l’arrivée de camions-citernes, les pénuries restent sévères dans de nombreuses villes du pays, privées d’essence depuis plusieurs semaines. Dans la capitale, de longues files d’attente se forment toujours devant les stations-service, tandis que l’électricité n’est disponible que quelques heures par jour.

Selon les autorités maliennes, les groupes terroristes jihadistes dans le Sahel sont soutenus par le régime militaire algérien du général Saïd Chengriha à l’insu du président Abdelmadjid Tebboune.