Algérie : Depuis Alger, l’imam Mahmoud Dicko exhorte à l’union contre le pouvoir au Mali

Silencieux depuis des mois, l’imam Mahmoud Dicko est sorti de sa réserve. Dans une vidéo diffusée lundi sur les réseaux sociaux, cette figure dite « religieuse influente » et critique assumée du pouvoir à Bamako a appelé les maliens à rejoindre une nouvelle coalition d’opposants formée en exil au début du mois de décembre.

Installé à Alger depuis décembre 2023, où il bénéficie du soutien du régime militaire du général Saïd Chengriha, ce soi-disant chef religieux n’est plus rentré au Mali et ses relations avec les dirigeants maliens s’étant fortement détériorées. 

Début décembre, plusieurs opposants en exil, principalement basés en Algérie, ont officialisé la création de la « Coalition des Forces pour la République » (CFR), destinée à fédérer les voix hostiles au régime de transition.

Dans son message, prononcé en peul puis en bambara, Mahmoud Dicko a tenté de lancer un appel à la mobilisation, mais ses propos restent largement symboliques et dépourvus de propositions concrètes dans un contexte marqué par une forte présence de groupes armés appuyés ou générés par le pays voisin. 

Pour les observateurs, l’imam demeure l’un des proches du régime algérien, accusé de liens avec des groupes terroristes, et figure parmi ceux qui critiquent ouvertement les autorités maliennes.

Depuis que le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont confrontés aux violences des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, ainsi qu’aux autres milices, ces trois pays se sont organisés en une confédération sous la bannière de l’AES (Alliance des Etats du Sahel).