Sahel : Ibrahim Traoré prend la tête de la Confédération pour un mandat d’un an

Réunis mardi à Bamako, les chefs d’Etat du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont désigné le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, à la présidence tournante de la Confédération des Etats du Sahel (AES) pour une durée d’un an. Cette décision a été actée à l’issue de la deuxième session ordinaire du Collège des chefs d’État de l’organisation.

Le capitaine Traoré succède au général Assimi Goïta, président de la Transition malienne, dont le Collège a salué le rôle central dans la mise en place des fondations institutionnelles de la Confédération et son leadership éclairé depuis la création de l’Alliance des Etats du Sahel.

Dans son allocution, le nouveau président en exercice a placé son mandat sous le signe de la continuité et de l’accélération de l’action confédérale. Il a rendu hommage aux forces de défense et de sécurité des pays membres, qu’il a présentées comme un socle essentiel de la survie et de la consolidation de l’AES, tout en appelant les dirigeants à être à la hauteur des attentes des populations sahéliennes.

Evoquant la situation sécuritaire, Ibrahim Traoré a annoncé une intensification prochaine des opérations de la nouvelle force unifiée de l’AES, récemment entrée en fonction. Il a exhorté les forces engagées à se préparer à des opérations d’envergure contre les groupes terroristes, tout en soulignant l’importance croissante de la diplomatie et de la communication dans la reconnaissance internationale de la Confédération.

Sur le plan du développement, le président entrant a fait de la souveraineté alimentaire, de l’industrialisation et des infrastructures des priorités majeures de son mandat. Il a insisté sur la nécessité pour les États membres de s’appuyer avant tout sur leurs propres ressources afin de concrétiser les projets structurants de l’espace confédéral.

De leur côté, les chefs d’Etat ont réaffirmé leur engagement commun à lutter contre le terrorisme, dénoncé les tentatives de déstabilisation attribuées à des acteurs extérieurs et condamné les campagnes de désinformation visant les pays membres. Ils ont également salué les avancées enregistrées dans les domaines de la défense, de la diplomatie et du développement, ainsi que l’adoption de nouveaux protocoles renforçant l’architecture institutionnelle de l’AES.