Christopher Ross, l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies, a bouclé lundi sa troisième tournée au Sahara Occidental commencée le vendredi précédent. Sa tournée doit se poursuivre en Mauritanie et en Algérie avant les consultations sur le Sahara prévues le 30 octobre au Conseil de sécurité de l’ONU.
Christopher s’est entretenu le weekend avec des dirigeants locaux et des représentants de la société civile, qu’ils soient pro ou anti-indépendantistes.Il a également effectué une visite de terrain inédite à Smara, à environ 200 kilomètres au sud-est de Laâyoune. Mais cette visite a surtout été marquée par des violences. Un responsable local de l’AMDH (Association Marocaine des Droits Humains), une association indépendante, a déclaré que des habitants de la ville se sont accrochés dimanche avec les forces de l’ordre déployées pour empêcher tout rassemblement. Ces heurts auraient fait une vingtaine de blessés.
La veille à Laâyoune, alors que le représentant des Nations unies se trouvait dans la ville, des heurts avaient opposé des policiers à des manifestants de l’AMDH, et des auteurs d’actes de vandalisme et de violence pour la préfecture de la ville.
Ni Christopher Ross, ni le porte-parole de Minurso, la mission de l’ONU présente au Sahara depuis 1991, n’ont commenté ces violences.
Christopher Ross espère que les consultations du 30 octobre prochains feront progresser la situation vers une résolution rapide du dossier Sahraoui. Le Sahara Occidental est le seul territoire du continent africain dont le statut postcolonial n’est pas encore réglé. Aucun compromis n’a pu être trouvé entre le Maroc, qui contrôle ce territoire depuis quatre décennies en proposant une large autonomie sous sa souveraineté et le Front Polisario, soutenu par Alger, qui réclame un référendum d’autodétermination.