Selon les résultats annoncés mercredi par le gouvernement malien, aucun parti ou coalition de partis politiques n’a obtenu la majorité absolue aux élections législatives de dimanche dernier marquées par un faible taux de participation.
Seuls 38.4% des 6.5 millions d’électeurs ont fait le déplacement pour voter selon le ministre de l’Administration territoriale Moussa Sinko Coulibaly. Les listes menées par les grands partis tel que celui du président Ibrahim Boubacar Keïta RPM (Rassemblement Pour le Mali), arrivent en tête dans la plupart des 55 circonscriptions. Soumaïla Cissé, arrivé second aux dernières présidentielles et qui ambitionne de devenir le chef de l’opposition parlementaire a été élu dès le premier tour à Niafunfé, dans la région de Tombouctou, dans le nord-ouest du pays.
Peu de sièges ont été remportés au premier de ces législatives. Bien qu’ils arrivent en tête, les trois principaux partis politiques du pays n’ont remporté dès le premier tour que 16 sièges. Le RPM du président a remporté 8 sièges, l’URD (Union pour la République et la Démocratie) de Soumaïla Cissé six sièges et l’Adema-PASJ deux sièges. A Bamako, aucun des 14 sièges à pourvoir sur les 147 que compte l’Assemblée nationale n’a été remporté lors de ce scrutin.
Le second tour de ces législatives se tiendra le 15 décembre prochain et devrait sceller la transition du Mali vers la démocratie après le putsch de mars 2012 qui avait entraîné une situation de crise pendant 18 mois.
La mission des observateurs de l’Union européenne a invité les Maliens à se mobiliser pour aller remplir leur devoir. Les récents résultats révélés montrent qu’il sera plus difficile que prévu au président Ibrahim Boubacar Keïta de voir se réaliser son souhait d’une majorité à l’Assemblée nationale de son parti et de ses alliés.