La confédération internationale d’ONG, Oxfam a publié ce mois un rapport accablant sur les actions de la communauté internationale dans le soutien du développement du Sahel, particulièrement du Mali.
Le rapport intitulé « Stabilisation et développement durables du Sahel : 4 défis qui restent à relever », présente de manière générale l’état des lieux des efforts consentis pour le développement durable dans la région. Ces quatre défis mis en exergue, sont la rupture du cercle vicieux de l’appauvrissement et de la vulnérabilité grâce, entre autres, à des investissements dans la résilience des populations, l’exploitation des ressources extractives en toute transparence et au bénéfice des populations, un meilleur contrôle du transfert des armes et la création de conditions pour une coopération efficace entre les pays du Maghreb.
Oxfam critique une nouvelle fois dans son rapport la stratégie de la communauté internationale consistant à répondre ponctuellement en périodes critiques aux besoins humanitaires de la région comme cela avait été le cas lors des dernières crises alimentaires. Ces aides, quoique nécessaires, n’ont pas apporté de solution durable. La confédération d’ONG n’occulte pas les défis sécuritaires auxquels la région fait face avec le soutien de la communauté internationale. Mais elle affirme qu’un investissement dans la sécurité alimentaire au Sahel pourrait grandement contribuer à pacifier et à stabiliser la région.
Première victime de l’effondrement du régime de Mouammar al-Kadhafi qui a provoqué un afflux de mercenaires lourdement armés sur son sol, le Mali, en crise de 2012 à 2013, bénéficie d’une attention toute particulière dans le rapport de l’Oxfam. Celle-ci, du fait de la porosité des frontières, prône le ralliement de tous les pays de la région au traité international sur le commerce des armes adopté en 2013 au sein des Nations unies.