Le gouvernement libyen vient d’annoncer l’extradition par le Niger de Saadi Kadhafi, le fils de l’ancien dirigeant libyen qui s’y était réfugié depuis 2011, peu avant la chute du régime de son père. Le Niger a revu son opposition à cette extradition après que le gouvernement libyen a fourni des garanties, selon lesquelles Saadi Kadhafi sera traité conformément aux normes internationales sur le traitement des prisonniers.
Jeudi, il a été remis au gouvernement libyen et se retrouve aux mains de la justice. Les anciens rebelles de la Brigade des révolutionnaires de Tripoli ont publié sur leur page Facebook les premières photos du prisonnier. Le fils de l’ancien dirigeant libyen est accusé par les nouvelles autorités de son pays de s’être emparé de biens par la force et l’intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football. Il est sous le coup de sanctions de l’ONU, comme l’interdiction de voyager et le gel de ses avoirs financiers. Interpol avait émis une notice rouge pour demander à ses 188 pays membres son arrestation. Pour obtenir son extradition, le gouvernement libyen s’est engagé à lui offrir un procès équitable.
Pendant la période qui a entouré la chute du régime libyen du Colonel Kadhafi le 20 octobre 2011, toute la famille du Guide libyen a été soit tuée, soit contrainte à l’exil. Mouammar Kadhafi et son fils Mouatassim ont été capturés et tués par des ex-rebelles le 20 octobre 2011 à Syrte, dans le centre du pays. Ses fils Seif al-Arab et Khamis ont été tués respectivement en avril 2011 dans un raid de l’OTAN et dans des combats en août 2011. Sa veuve Safia Farkech avec trois autres de ses enfants, Aïcha, Hannibal et Mohamed avaient trouvé refuge en août 2011 en Algérie avant qu’une partie de la famille ne trouve en 2013, l’asile dans le sultanat d’Oman.