Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé jeudi que les récents succès de l’armée française contre les djihadistes permettaient d’affirmer que la guerre de libération du Mali était gagnée, ce qui, toutefois, ne signifie pas la fin de la lutte contre le terrorisme.
Ces dernières semaines, les forces françaises ont mené des opérations qui ont permis la neutralisation d’une quarantaine de terroristes qui tentaient de se regrouper. Parmi ces tués figurent plusieurs chefs dont Ould Hamaha, un chef terroriste qui était également le beau-père de Mokhtar Belmokhtar qui avait conduit la prise d’otages d’In Amenas en Algérie au début de l’année dernière. Il a été tué en même temps qu’une dizaine de combattants d’AQMI, lors d’un raid d’avions de combat et d’hélicoptères français dans le nord-est du Mali ,dans la nuit du 4 au 5 mars.Sa mort est le fait marquant des opérations de ces dernières semaines parce que l’homme était recherché par le Mali et les Etats-Unis pour avoir été responsable de différents groupes djihadistes dont le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) et AQMI.
Cependant, les groupes terroristes n’ont pas disparu et, de l’Océan Atlantique jusqu’à la Corne de l’Afrique, des réseaux du terrorisme s’activent encore. Pour conserver dans la durée les acquis des efforts consentis, la mission des forces françaises présentes au Mali a été commuée en « contre-terrorisme ». Environ 1 600 soldats français déployés dans le cadre de l’opération Serval, qui comptait à son paroxysme 4 000 hommes, sont toujours présents dans le pays. Ce nombre devrait être ramené à un millier dans les prochains mois.