Quelques heures à peine après l’explosion d’une bombe dans une gare routière de la capitale Abuja, des hommes armés du groupe islamiste Boko Haram ont enlevé plus de 100 filles dans leur lycée de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigéria.
Cette attaque a été menée dans la soirée de lundi. Selon un responsable de l’éducation pour la localité de Chibok où a eu lieu l’enlèvement, les hommes armés sont arrivés dans des camions et sur des motos en se sont dirigeant vers l’école. Les élèves du lycée public pour filles de Chibok étaient protégées par des soldats et des échanges de tirs entre les deux camps s’en sont suivis et ont duré plusieurs heures. Boko Haram a fini par prendre le dessus après avoir pénétré dans l’établissement et embarqué les jeunes filles dans des camions. Certaines d’entre elles ont réussi à s’échapper en sautant des véhicules en marche. Lancées à leur poursuite, les forces de l’ordre ont pu retrouver un véhicule « hors de service dans les broussailles ».
La priorité des autorités nigérianes pour le moment consiste à la localisation des jeunes filles enlevées. Boko Haram, dont le nom signifie « l’éducation occidentale est un péché » en langue haoussa, a fait des écoles l’une de ses cibles de prédilection depuis sa création en 2009. Ses membres ont mené plusieurs attaques sanglantes contre des élèves, la nuit, alors qu’ils dormaient dans leur pensionnat, dans le nord-est du pays.
En février dernier, des hommes de cette secte avaient tué en pleine nuit 43 élèves du dortoir d’un lycée de l’Etat de Yobe, voisin de celui de Borno, dans leur sommeil, avec des armes à feu et blanches. Ces attaques ont bouleversé le système éducatif de cette partie du pays où plusieurs écoles ont été obligées de fermer.