Tandis que le conflit s’enlise au Sud-Soudan, la menace d’une crise humanitaire sans précédent se précise. Mardi, Toby Lanzer, responsable des opérations humanitaires de l’ONU au Soudan du Sud, a appelé les belligérants à observer un mois de trêve, pour éviter une catastrophe alimentaire.
« J’appelle toutes les parties au conflit au Soudan du Sud à observer un mois de trêve en mai, à arrêter la violence et à garantir un environnement sûr aux civils pris dans le conflit au moment le plus crucial de l’année », a déclaré M. Lanzer .
De son avis, un mois de cessez-le-feu permettrait aux civils de semer et cultiver leurs terres. Les mois d’avril et de mai sont les moments les plus propices de l’année pour les semailles. Avril étant passé, il ne reste plus que le mois de mai pour préparer les champs dans l’espoir d’avoir une bonne récolte à la fin de l’année.
« L’insécurité alimentaire menace sept millions de personnes à travers le pays », a souligné le responsable humanitaire. Selon lui, « observer un mois de tranquillité en mai aura un impact immédiat sur la vie de millions de personnes ». Car en plus de pouvoir semer et cultiver, les Sud-soudanais pourront se déplacer, s’occuper de leur bétail ou même se réfugier dans les pays voisins s’ils le désirent.
Faut-il le rappeler, plus d’un million de Sud-soudanais ont été chassés de chez eux à cause des combats qui déciment le pays, depuis décembre. L’ONU avait déjà mis en garde contre une catastrophe humanitaire dans le pays, si le conflit continuait. En dépit des accords de cessez-le-feu et des menaces de sanctions prises par les Etats Unis, aucune issue de sortie de crise ne se profile encore à l’horizon.