La Maison-Blanche a annoncé lundi, le lancement de missions d’espionnage, de surveillance et de reconnaissance menées par des pilotes américains au-dessus du Nigéria, avec la permission d’Abuja, pour aider à retrouver les adolescentes enlevées par la secte Boko Haram.
Alors qu’une manifestation de soutien aux lycéennes enlevées devait avoir lieu mardi à Paris, à laquelle devraient participer les deux anciennes premières dames françaises Valérie Trierweiler et Carla Bruni, les Etats-Unis décident de s’investir un peu plus dans ce dossier. L’administration américaine partage des images de satellites commerciaux avec les Nigérians pour aider aux recherches. Une équipe d’experts civils et militaires américains a également été dépêchée au Nigéria dans le même but.
Annoncée la semaine dernière, cette équipe de 26 personnes comprend dix conseillers du département de la Défense qui étaient déjà au Nigéria mais dont les ordres de mission ont été actualisés, cinq responsables du département d’Etat, sept responsables issus du commandement « Afrique » du Pentagone (Africom) et quatre responsables du FBI, spécialisés dans la récupération, les négociations et les mesures de prévention d’autres enlèvements. Les experts américains examinent également la vidéo de Boko Haram montrant des jeunes filles enlevées, dans le but de trouver des indices sur leur lieu de détention.
Dans cette dernière vidéo diffusée lundi, le chef de Boko Haram Abubakar Shekau assure qu’il ne libèrera les jeunes filles que contre la libération de membres de son groupe retenus par les autorités nigérianes. Il y précise cependant que cette proposition ne concerne pas les jeunes filles musulmanes ou celles qui se sont converties à l’islam, après leur enlèvement et devenues de ce fait des « sœurs ». L’offre des extrémistes a été catégoriquement rejetée par le Nigéria.