Tout comme la Licorne en Côte d’Ivoire, l’opération Serval touche à sa fin au Mali ; du moins elle changera probablement de statut et de but.
Ces dispositions prennent place après le récent passage de Jean Yves Le Drian, ministre français de la Défense en Afrique de l’Ouest et dans un contexte d’instabilité très prononcé.
Alors que pour Paris, l’heure est à la gestion de nouvelles menaces qui minent la région, notamment le terrorisme, les observateurs de la scène politique malienne prônent un maintien de l’opération en vue de la conclusion d’un accord entre le gouvernement local et les rebelles du nord du pays.
Autrement dit, conformément aux instructions de Jean Yves La Drian, les forces françaises auront désormais pour tâches de lutter contre le terrorisme et de soutenir l’armée malienne afin que celle-ci soit en mesure d’assurer la sécurité du territoire et de la population. C’est la formule que propose la France pour retirer une bonne partie de ses troupes de la zone.
« Nous n’avons pas vocation à rester vingt ans au Mali », a indiqué le général Marc Foucaud dans une interview accordée à Jeune Afrique, publiée hier mardi 13 mai 2014.
Bien que cette proposition ait toute sa valeur, il faudrait dire que les événements en cours, notamment le congrès du Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (HCUA) et l’achat d’un nouvel avion par le Président de la République du Mali, font craindre un retour de la crise et, par conséquent, à la déstabilisation.
« Le Mali doit s’occuper lui-même de sa sécurité, et son armée doit monter en puissance », a conclu le général Foucaud pour faire taire toutes préoccupations liées à la stabilité et à la paix dans le pays.