Dans le souci de ramener la paix et la stabilité en République Centrafricaine, l’Union Européenne a annoncé lundi la création pour ce pays d’un fonds spécial d’un montant de 64 millions d’euros, dont 41 millions fournis par la l’UE, 10 millions par la France, 10 millions par l’Allemagne, et 3 millions par les Pays-Bas. La signature de l’accord de lancement officiel de ce fonds a eu lieu mardi à Florence, en Italie.
Dénommé Bêkou (« Espoir » en langue centrafricaine), le fonds est destiné principalement à la reconstruction de la Centrafrique, déchirée par la crise depuis plus d’un an. Il servira ainsi à réhabiliter les administrations locales et nationales, tout en insufflant une nouvelle dynamique aux activités économiques.
Les pays voisins de la Centrafrique, qui subissent indirectement les effets de la crise, sont également visés par cette aide de l’UE. Il s’agit notamment du Tchad, du Cameroun, du Congo, et de la RDC qui sont devenus des terres d’accueil pour des milliers de réfugiés. Les activités du fonds Bêkou permettront à ces pays de « surmonter les conséquences de la crise », a indiqué la Commission de l’UE.
Le lancement de l’aide de l’UE intervient dans le contexte d’un pays où l’action internationale souffre d’un manque de coordination. En effet, la désorganisation des administrations centrafricaines, en raison du conflit, empêche les donateurs internationaux de coordonner leurs aides. Par le lancement du Fonds Bêkou, l’UE ambitionne de mettre en place une « véritable mutualisation, tant des ressources que de l’expertise et des capacités de mise en œuvre ».
L’UE n’a cessé d’apporter son aide en Centrafrique depuis le début de la crise. En décembre 2012, cet institution européenne a fourni 84,5 millions d’aide humanitaire à ce pays, ainsi qu’une force militaire dénommée Eufor.