Malala Yousafzai, militante pakistanaise pour les droits des jeunes filles a rencontré lundi dernier, les familles des deux cents lycéennes enlevées dans le nord-est du Nigéria pour leur exprimer son soutien.
La jeune Pakistanaise qui a survécu à une tentative d’assassinat de la part des talibans dans son pays et devenue depuis lors militante pour l’éducation des jeunes filles, est arrivée dans la capitale nigériane au moment où elle s’apprête à fêter ses 17 ans. La lauréate du prix Sakharov pour les droits de l’homme a eu un entretien avec le président Goodluck Jonathan. Elle a déclaré que « le chef de l’Etat nigérian a promis de poursuivre les efforts pour que les lycéennes soient libérées et ramenées à leurs familles ».
Lors de la conférence de presse, Eason Jordan, directeur de communication à la Fondation Malala, a ajouté que « le président Jonathan a promis de fournir des bourses aux filles kidnappées ».
Malala a ensuite rencontré les parents de ces dernières ainsi que certaines d’entre elles qui ont pu échapper à leurs ravisseurs. La plupart des familles a affirmé n’avoir aucune nouvelle de leurs filles depuis leur enlèvement à Chibok dans l’Etat de Borno, par le groupe islamiste Boko Haram, il y a 3 mois jour pour jour.
La militante pakistanaise a fait part de sa tristesse en voyant l’angoisse de ces familles et promis ne pas oublier leur cause, tout en reconnaissant qu’il est difficile dans les conditions actuelles d’envisager une opération militaire pour leur libération. Elle a par ailleurs exprimé son soutien à la campagne Bring Back Our Girls (Rendez-nous nos filles) et offert une enveloppe de 200 000 dollars pour appuyer le programme de bourses en faveur des jeunes filles enlevées.