Au Soudan du Sud, les rebelles ont engagé dimanche de nouveaux combats à Nasir, dans l’Etat du Nil Supérieur. Il s’agit, selon l’ONU, de la plus grave reprise des combats depuis la signature de l’accord de paix en mai dernier.
Cette offensive a été menée par des forces loyales au chef rebelle Riek Machar, et composées notamment d’anciens soldats de l’armée sud-soudanaise. Quelques heures après le début des affrontements, les forces rebelles ont annoncé avoir pris le contrôle de la ville de Nasir. Une information vite démentie par les forces gouvernementales, selon lesquelles les combats étaient toujours en cours.
Pour Raisedon Zenanga, Chef de la mission des Nations Unies au Soudan du Sud (Minuss), « il est déplorable que ces combats reprennent alors que des efforts sont en cours pour convaincre les parties de reprendre les pourparlers de paix suspendus à Addis Abeba ». De même, a-t-il déclaré, « cette attaque a été lancée au mépris de la présence d’une équipe de l’Igad (Autorité intergouvernementale pour le développement), présente sur les lieux pour vérifier justement la cessation des hostilités ».
Le porte-parole des rebelles, Lul Kuang, a, quant à lui, évoqué la légitime défense pour justifier cette offensive. En effet, a-t-il estimé, « les forces de Riek Machar ont réagi après plusieurs tentatives de l’armée d’arrêter un de leurs chefs ».
Pour Philip Aguer, porte-parole de l’armée gouvernementale, « il s’agit d’une violation du cessez-le-feu par les rebelles ».
Rappelons que le président Salva Kiir et le chef de la rébellion Riek Machar se sont engagés le 9 mai dernier à Addis-Abeba, à mettre un terme aux hostilités. Mais jusqu’alors, très peu de progrès ont été faits dans ce sens. Alors que les négociations sont toujours au point port, la crise humanitaire ne cesse de prendre de l’ampleur dans le pays.