85 personnes enlevées au Nigéria le 10 août dernier par le groupe islamiste Boko Haram ont été libérées samedi 16 août par des officiers de l’armée tchadienne, rapportent plusieurs sources concordantes.
Ces otages ont été capturés dans un village du nord-est du Nigéria, au cours d’un assaut mené par plusieurs membres de la secte islamiste nigériane. L’attaque avait fait également 28 morts, tandis que des dizaines de maisons étaient incendiées. Plus de cent personnes ont été alors enlevées puis acheminés vers le Tchad, à bord de bateaux naviguant sur le lac Tchad.
Samedi, 85 des otages ont été retrouvés dans un convoi de bus, près de la frontière tchado-nigériane. Selon un responsable des services de sécurité nigérians, les officiers tchadiens ont d’abord arrêté les véhicules pour des contrôles de routine, avant d’être alertés par le très grand nombre des passagers. Interrogés sur l’identité et la destination des personnes l’accompagnant, les individus dirigeant le convoi ont donné des informations contradictoires, ce qui a accentué les soupçons des soldats tchadiens.
Pour l’heure, les autorités tchadiennes n’ont donné aucune information quant au rapatriement des otages libérés.
Depuis plusieurs années, la secte islamiste Boko Haram mène régulièrement des attaques régulières dans le nord du Nigéria. Cette secte ambitionne de créer un Etat islamique dans cette région, et d’y instaurer la charia. Elle est accusée d’avoir massacré des milliers de personnes depuis 2009, et d’avoir kidnappé des centaines de personnes pour en faire ses soldats.
Ces derniers temps, la secte islamiste est devenue plus active dans le nord du pays, où elle a enlevé 276 lycéennes, il y a quatre mois. A ce jour, ces kidnappées sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs, et l’on n’a toujours aucune nouvelle d’elles.