Un moniteur de l’IGAD, organisation régionale est-africaine en charge de la médiation du conflit au Sud-Soudan, est mort d’une crise cardiaque alors qu’il était détenu, avec d’autres collègues, par les rebelles. L’incident est survenu dimanche matin dans l’Etat pétrolier d’Unité, au nord-est du pays. Selon le médiateur en chef de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) Seyoum Mesfin, « il s’agit d’une violation de l’accord de cessez-le-feu signé par les protagonistes du conflit il y a quelques mois ».
Pour l’heure, on ignore le nombre et la nationalité des moniteurs détenus par les rebelles. Un responsable de l’IGAD a cependant indiqué que la victime serait un représentant du gouvernement sud-soudanais.
Faut-il souligner que l’IGAD a envoyé en tout huit équipes de moniteurs dans chacune des zones les plus touchées par les combats. Chaque équipe comprend environ six personnes, dont un représentant du gouvernement, et un représentant des forces rebelles. Les délégations sont déployées dans la capitale Juba, mais aussi à Bentiu, capitale d’Unité où les combats entre forces rebelles et gouvernementales sont particulièrement fréquents.
A ce jour, les négociations entre rebelles et gouvernement qui se déroulent à Addis Abeba (Ethiopie) sous l’égide de l’IGAD, n’ont abouti à aucun résultat satisfaisant. Au contraire, les nombreux accords de paix signés depuis le début de l’année n’ont jamais été respectés.
Le président Salva Kiir et son rival Riek Machar avaient promis en juin dernier la formation d’un gouvernement d’union nationale dans un délai de 60 jours. Depuis, ce délai s’est écoulé mais aucun progrès n’a été fait dans ce sens.
Depuis le début du conflit en décembre 2013, près de 10000 personnes ont été tuées, tandis que des milliers d’autres ont dû se déplacer pour fuir les combats.