L’armée malienne et les Nations unies ont rapporté la mort mardi de quatre soldats de la Minusma, la Mission des Nations unies au Mali, dans l’explosion d’un engin explosif dans le nord-est du pays. Les tués sont tous de nationalité malienne.
Les circonstances de l’attaque sont encore floues mais selon l’Etat-major de l’armée malienne basée à Gao, principale ville du Nord du Mali, c’est l’engin explosif qui aurait percuté le véhicule des Nations unies. Le porte-parole des Nations unies Stéphane Dujarric a précisé que quinze autres Casques bleus ont été blessés dans cette attaque, dont six grièvement. Les autorités maliennes sont pressées par le Conseil de sécurité de l’ONU d’ouvrir une enquête et la zone de l’incident a immédiatement été quadrillée depuis les airs. Cette attaque meurtrière a été vivement et unanimement condamnée de toutes parts. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a réaffirmé par communiqué la détermination des Nations unies à accompagner le Mali sur la voie de la paix tandis que le Conseil de sécurité adoptait dans la foulée une déclaration unanime condamnant l’attaque.
Les traces de l’occupation pendant près de dix mois du Nord du Mali par les groupes djihadistes AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique), Ansar Dine et le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) sont toujours présentes. Même s’ils ont été en partie chassés par une intervention internationale menée par la France en janvier 2013, des attaques qui leur sont attribuées continuent à se produire régulièrement dans cette région du pays. Dans le même temps, Bamako et les groupes armés maliens rebelles non djihadistes, principalement Touaregs, ont entamé lundi en fin d’après-midi un deuxième round de négociations à Alger pour tenter de parvenir à un compromis sur le statut du Nord du Mali qui est disputé.