Dans une circulaire datant du 12 septembre 2014, le gouvernement sud-soudanais a ordonné à toutes les entreprises privées et ONG basées dans le pays de cesser d’employer des ressortissants étrangers, et de les remplacer par des Sud-soudanais. Selon le ministre sud-soudanais du Travail, Ngor Kolong Ngor, les ONG et compagnies privées opérant dans le pays disposent d’un mois pour se conformer à cette décision. Ainsi, à partir du 15 octobre prochain, tous les étrangers travaillant pour ces institutions devront être remplacés par des citoyens sud-soudanais.
La circulaire demande à toutes les entreprises et entités commerciales de « publier les postes vacants de directeurs exécutifs, chefs de personnel, secrétaires, responsables des ressources humaines, chargés des relations publiques, logisticiens, personnels d’accueil,agents du protocole et réceptionnistes ». Autant de postes qui doivent désormais être occupés par « des citoyens sud-soudanais compétents », ajoute ce document.
Le Soudan du Sud, faut-il le rappeler, est le plus jeune Etat du monde. Le pays a proclamé son indépendance le 9 juillet 2011, après de longues années de guerre contre le Soudan. Durant des années relativement stables, le pays est entré le 15 décembre 2013, dans un conflit meurtrier opposant le président Salva Kiir, à son ancien-vice président limogé, Riek Machar.Les deux hommes s’affrontent sur la base de vieilles rivalités ethniques et politiques.
A ce jour, ce conflit a fait plusieurs milliers de morts, et plus d’un million de déplacés. En outre, le pays est sévèrement menacé par la famine, et les populations ne survivent que grâce à l’aide des organisations humanitaires.
Bien que regorgeant d’importantes de réserves pétrolières dans son sous-sol, l’économie du Soudan du Sud demeure fragile. Une situation que le conflit est venu aggraver ce pays qui souffre d’un manque de main d’œuvre qualifiée.