Les Etats Unis ont pris une nouvelle fois des sanctions contre deux rebelles sud-soudanais, accusés d’avoir commis des exactions contre les civils et de menacer la paix et la stabilité du pays. Dans son communiqué paru jeudi, le Trésor d’Etat américain estime que James Koang Chuol et Santino Deng Wol « prolongent le conflit au Soudan du Sud et sont engagés dans une violence répréhensible ».
James Koang Chuol commande des forces anti-gouvernementales dans l’Etat pétrolier d’Unité. Ses troupes sont accusées d’avoir tué de nombreux civils, dont des femmes et des enfants, commis des viols et attaqué des écoles et des hôpitaux.
Quant à Santino Deng Wol, commandant général de la 3e division de la SPLA (Armée de Libération du Peuple du Soudan), il est sanctionné pour avoir engagé de violents combats au printemps dernier, alors que le pays connaissait une relative accalmie. Ce faisant, il a « attisé le conflit et entravé le processus de paix », estime le Trésor américain.
Ces deux responsables verront ainsi leurs éventuels avoirs gelés aux Etats Unis. Il leur est également interdit de « faire des affaires avec toute société ou ressortissant américain ».
Le Soudan du Sud, indépendant depuis trois ans, est plongé dans le conflit depuis décembre 2013, date à laquelle des combats avaient éclaté entre les forces loyales au chef rebelle Riek Machar et celles du président Salva Kiir.
Depuis, la guerre a fait plusieurs milliers de morts, et plus d’un millions de déplacés. Alors que le pays fait face à la catastrophe humanitaire, les belligérants peinent à trouver une issue de sortie de crise. Des accords de paix ont été signés à plusieurs reprises, mais ils n’ont jamais été respectés.