La commission d’enquête sur l’accident du vol d’Air Algérie AH5017 a présenté samedi son premier rapport d’étape. Celui-ci révèle que l’enquête est au point mort, aucune piste ne pouvant pour le moment être confirmée ou infirmée.
Selon les règles internationales, l’enquête technique devait revenir au Mali où s’est crashé le vol d’Algérie le 24 juillet dernier. Bien que la commission soit dirigée par N’Faly Cissé, président de la commission sur les accidents et incidents de l’aviation civile au Mal, les moyens limités de ce pays font que c’est le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) français qui réalise l’enquête.
Aucune avancée notable sur les causes de l’accident n’a été réalisée. Selon le document de 64 pages, aucun scénario n’est écarté, que ce soit le givrage de l’avion dans une zone d’orage ou encore une action terroriste avec intrusion dans le cockpit.Une défaillance de la deuxième boîte noire, le CVR, qui enregistre le bruit et les voix, empêche de déterminer les alarmes qui ont retenti et si l’équipage à mener des actions correctives. Mais le point qui suscite le plus d’interrogations est l’arrêt des deux aides automatiques au pilotage qui permettent de gérer automatiquement la poussée des réacteurs en fonction de la vitesse de vol souhaitée ainsi que le cap et l’altitude sept minutes après le début de la phase de croisière du vol.
L’enquête est suivie de très près par la France dont 54 ressortissants figurent parmi les 116 victimes du crash. Les familles des victimes françaises ont été reçues pendant quatre heures samedi après-midi par le président François Hollande qui a confirmé qu’elles seraient invitées à se rendre sur les lieux du drame avant la fin de l’année.