Les pourparlers de paix entre rebelles et gouvernement sud-soudanais ont repris lundi à Bahir Dar (Ethiopie), a annoncé l’IGAD, l’organisation est-africaine en charge de la médiation du conflit.
Les négociations étaient suspendues depuis la signature, fin août, d’un accord de cessez-le-feu entre les belligérants. Cet accord, comme les trois autres qui l’on précédé, n’aura pas fait long feu. En effet, l’IGAD a dénoncé samedi une reprise des affrontements dans le nord-est du pays.
Les pourparlers qui ont repris cette semaine, porteront notamment sur la formation d’un gouvernement de transition et d’union nationale, comme il a été décidé le 9 juin dernier à Addis Abeba. Les belligérants avaient fait la promesse de former ce gouvernement dans un délai de deux mois. Mais à ce jour, aucun progrès n’a été fait dans ce sens.
A Bahir Dar, le gouvernement et les forces rebelles vont essayer de trouver un consensus quant à la désignation d’un Premier ministre ainsi que les attributions qui lui sont dévolues.
Au cours des pourparlers précédents, les délégations étaient accusées de se livrer à des dépenses exorbitantes en notes de frais, mais sans prendre au sérieux les négociations de paix. Une attitude d’autant plus déplorable que ces négociations entraînent des dépenses élevées. Selon les sources diplomatiques, elles auraient déjà coûté à ce jour, environ 20 millions d’euros.
Le Soudan du Sud, plongé dans le conflit depuis plus de 9 mois, se trouve dans une situation humanitaire critique. Les combats entre les forces loyales au chef rebelle Riek Machar et celles du président Salva Kiir ont fait des milliers morts, et plus d’un million de déplacés. En raison de ces déplacements massifs, les agriculteurs n’ont pas pu cultiver leurs terres cette année, ce qui a fait apparaître la famine dans le pays.