En prenant la parole à la tribune le mardi dernier, dans le cadre du Sommet des Nations Unies sur le climat, le chef de l’Etat de Niger a montré la nécessité de promouvoir une agriculture intelligente afin, non seulement, de relever le défi de nourrir neuf milliards de personnes en 2050, mais également de lutter efficacement contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
C’est à partir de son expérience propre que le Niger a expliqué au monde entier comment l’accroissement durable de la productivité agricole peut aider à réduire la pauvreté. Les autorités nigériennes ont entrepris de s’attaquer aux causes structurelles de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en faisant face aux situations d’urgence pour que la sécheresse ne soit plus perçue comme un obstacle à l’épanouissement des populations.
En clair, le réchauffement climatique et tous les aléas qu’il présente ne doivent pas constituer, selon Mahamadou Issoufou, un frein à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD), surtout en matière de lutte contre la pauvreté.
C’est ainsi qu’un rapport d’experts africains le mois d’avril dernier a relevé que l’objectif de « réduction de l’extrême pauvreté » en Afrique subsaharienne est loin d’être atteint. Car, la baisse de la pauvreté masque de grandes disparités entre hommes et femmes et entre zones rurales et zones urbaines.
« La reconnaissance et le soutien de l’essor de l’informel et surtout la création des administrations assez fortes pour collecter l’impôt sont des actions indispensables pour éradiquer la grande pauvreté », ont défendu les experts, dans leur rapport.
Suite à l’intervention de son président au sommet sur le climat, le Niger se veut un modèle pratique dans la quête de solutions face au réchauffement climatique.