Sous le poids de la tension qui monte au niveau national et de la pression internationale, la Médiation, qui intervient dans les négociations de paix à Alger, a rafraîchi la mémoire des belligérants en mettant l’accent sur les lignes rouges qui encadrent ces discussions.
Autrement dit,les accords entre les parties doivent nécessairement s’inscrire dans le respect de la Constitution malienne, dans la logique du caractère indivisible de l’Etat et conformément au principe souverain de celui-ci.
Or, la réalité sur le terrain est tout autre. L’opposition prône un fédéralisme de l’Etat et le gouvernement maintient sa position initiale quant à la question. Pour la Médiation, il n’y a pas d’autres alternatives que celles de faire des propositions de solutions médianes dans le cadre strict des principes édictés par la communauté internationale.
En clair, aussi bien la CEDEAO, l’Union africaine que l’Union européenne et le Conseil de sécurité de l’ONU ont depuis 2012 exprimé leur attachement au respect de la souveraineté du Mali, à son intégrité territoriale et de son caractère unitaire et de la forme laïque de la République. Ce qui revient à dire que l’opposition devra s’aligner sur ces dispositions si elle veut voir ses revendications aboutir.
Bien que cette exhortation demeure jusqu’à présent stérile, force est de constater que le Mali, dans sa grande majorité, parle d’une même voix et montre depuis quelques jours son exaspération de la crise au nord du pays, tout comme des commanditaires de cette dernière.
La Médiation maintient son souffle en vue de ramener progressivement et certainement l’opposition à la raison pour une sortie de crise et d’un rétablissement de la paix au Mali.