De propos de Bongita Ongeri, porte-parole du ministère de la défense, samedi dernier, l’armée Kényane a abattu cinq islamistes Shebabs à Moyalē, ville située au Nord du pays, à la frontière avec l’Ethiopie.
Dans la lutte contre les islamistes au Kenya, la moindre victime Shebab compte pour déstabiliser le camp adverse. Après les assauts répétés des islamistes, le Kenya commence à prendre sa revanche.
Les militants du groupe islamistes Chebabs ont été interpellés par les forces de l’ordre Kenyan samedi dernier dans la ville de Moyalē, au Nord du pays. Alors qu’ils ont refusé d’obtempérer, les suspects ont même ouvert le feu sur les forces de l’ordre. A l’issue des affrontements entre les forces de l’ordre et les islamistes, Bongita Ongeri, porte-parole du ministère de la défense, a annoncé la mort de cinq islamistes et la découverte dans le véhicule des assaillants, d’une charge de 100 Kg de TNT. Cet élément indispensable dans la mise au point des bombes devait servir probablement à faire un engin rudimentaire. Six ceintures d’explosifs ont aussi été découvertes, ce qui confirme l’imminence de l’attaque Shebab en Ethiopie ou au Kenya.
On se souvient que la semaine dernière, les autorités diplomatiques américaines d’Addis-Abeba ont mis en garde le gouvernement Haile Mariam Dessalegn, le Premier ministre éthiopien, sur l’imminence d’une attaque terroriste en Ethiopie. Elles ont même formulé un code de conduite à l’endroit de leurs citoyens résidant dans le pays.
Décidés à punir le Kenya et son voisin Ethiopien pour leur ralliement à la force internationale en Somalie, les islamistes ont sans cesse trompé la vigilance de l’armée kényane et frappé partout à travers le pays. Bien que des mesures aient été prises au sommet de la hiérarchie militaire et du renseignement national, ils restent une grande menace pour la sous-région. Mais une victoire comme celle-ci démontre bien qu’ils peuvent être stoppés si une coopération militaire régionale les prenait en tenaille.