Le nouveau document de la Communauté internationale concernant l’accord de paix au Nord-Mali rencontre très peu d’assentiment de la part des différents mouvements qui s’opposent au régime d’Ibrahim Boubacar Keïta dans cette zone.
Très peu convaincus du contenu de ce document quant à leurs aspirations profondes, ces groupes se sont mis en retrait afin de l’examiner.
Les résultats de cette analyse font écho d’une scission au sein des groupes armés présents à la table de discussion à Alger .Les uns, étonnés de l’absence de leurs propositions dans le document reçu, les autres, satisfaits du texte contenu dans celui-ci.
Alors qu’une délégation vient de reprendre les négociations avec les rebelles touaregs du MNLA (qui revendiquent l’indépendance de « l’Azawad », dans le nord du pays), les syndicats à Bamako ont appelé à des grèves du 28 au 31 octobre, pour la deuxième fois en deux mois.
Cette troisième phase des négociations s’ouvre dans une situation très tendue sur le terrain marquée par la dégradation sécuritaire. Les attaques meurtrières dont ont été victimes les contingents militaires nigérien et tchadien qui opèrent au sein de la MINUSMA n’ont pas épargné les populations civiles.
Estimant que le temps joue contre la paix et la sécurité dans cette zone où les terroristes sont massivement de retour, les représentants du Tchad et du Niger ont appelé le gouvernement et les groupes armés à parvenir à un accord dans un délai court pour l’intérêt de tous.
«Nous mesurons la responsabilité commune que nous avons nous tous (gouvernement, mouvements armés) pour répondre aux aspirations de tous les Maliens pour la paix, la stabilité et pour une prospérité partagée pour tous les Maliens », a conclu le chef de la diplomatie malienne.