Le nouveau dispositif de sécurité mis en place par les pays de la bande sahélienne accorde une part importante à la fermeture des couloirs de transit empruntés par les terroristes, un exercice dans lequel le Niger fait figure de bon élève.
Cet engagement de Niamey est tout à fait compréhensible était donné que le pays se retrouve en première ligne face aux répercussions de la crise au Mali et en Libye. Pour sécuriser ses frontières et ainsi renforcer la sécurité sur son territoire, le Niger est en étroite collaboration avec les pays partenaires pour mener des patrouilles conjointes et surveiller les itinéraires empruntés par les trafiquants au Sahara.
Le pays a accepté d’accueillir des forces et du matériel militaires des pays partenaires qui doivent permettre de suivre encore plus efficacement les djihadistes au Sahel. Les analystes nigériens attribuent à cette stratégie le fait que les groupes djihadistes qui ont été chassés du nord du Mali n’ont pu trouver refuge au Niger, contraints de se retrancher dans les montagnes libyennes.
Les derniers succès de cette stratégie sont la destruction le 9 octobre par des unités de l’armée française d’un convoi appartenant à AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique), en provenance du sud libyen et qui franchissait le nord du Niger à destination du Mali. Des actions de renseignement conjointes des forces françaises et nigériennes ont permis aux forces de sécurité de suivre plusieurs jours durant le convoi. Une grande quantité d’armes a été saisie et les convoyeurs neutralisés. Même si tous reconnaissent le coup dur que cette opération représente pour les terroristes, les pays de la région sont appelés à renforcer leur coopération pour prévenir une adaptation des groupes djihadistes à ces nouvelles mesures.