Le commandement de la force Barkhane a publié samedi dernier un communiqué dans lequel il rapporte une opération anti-islamiste menée par l’armée française qui a permis la destruction de véhicules et la saisie d’armes et de matériel explosif.
L’opération qui a pris fin vendredi a été menée dans la vallée de l’Amettetai et le massif du Tigharghar, dans la région de Kidal, dans l’extrême nord-est du Mali. Le bilan de l’opération fait également état de 24 djihadistes « neutralisés ». Le matériel explosif saisi était destiné à fabriquer des bombes pour mener des attentats selon le commandement de Barkhane qui espère avoir affaibli les réseaux terroristes opérant dans le nord du Mali et desserrer l’étreinte qu’ils exercent sur la population de cette région.
Après avoir été chassés du nord du Mali par l’intervention menée par la France en 2013, les groupes armés sont repassés à l’offensive multipliant leurs attaques contre des soldats aussi bien que des civils. La plus meurtrière de ces attaques a eu lieu le 3 octobre sur l’axe Ménaka-Ansongo, dans l’est de Gao en provoquant la mort de 9 Casques bleus nigériens. L’explosion de mines dont la pose leur est attribuée a fait également beaucoup de dégâts parmi la population.
C’est en grande partie pour mettre un terme aux actions des djihadistes et stopper leur expansion que la force Barkhane a été créée en août pour prendre le relais de l’opération Serval menée au Mali. Elle regroupe 3 000 militaires français et menée en partenariat avec cinq pays de la région du Sahel, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. C’est dans le cadre de cette traque des djihadistes qu’un soldat des forces spéciales françaises a été tué fin octobre dans le nord du Mali.