Les forces loyales au général Khalifa Haftar ont revendiqué un raid aérien mené lundi contre le seul aéroport encore en service à Tripoli. L’attaque a eu lieu au lendemain de la prise par des milices pro-gouvernementales d’une ville clé dans l’ouest de la Libye.
Des témoins ont rapporté avoir vu un avion de combat volant à basse altitude tirer deux missiles sur l’aéroport de Mitiga, contrôlé par les milices de Fajr Libya qui sont hostiles au gouvernement reconnu d’Abdallah al-Theni.Selon une source de l’aéroport, l’attaque n’aurait pas provoqué de dégâts dans le terminal ni sur la piste d’atterrissage, mais elle a forcé pendant quelques heures de nombreux vols à être déroutés vers Misrata, à 200 kilomètres à est de Tripoli.
A l’est de la capitale libyenne, la base militaire de Mitiga a été ouverte au trafic civil et est le dernier aéroport encore en service à Tripoli depuis que la capitale est tombée en août sous le contrôle des milices Fajr Libya. Le général Sagr al-Jerouchi, le chef des forces aériennes de Haftar qui a revendiqué l’attaque de lundi, affirme qu’elle a été menée parce que la base de Mitiga abritait désormais des membres de Fajr Libya. Peu avant Tripoli, en juillet, c’est la ville de Benghazi qui était tombée aux mains de milices islamistes, dont les radicaux d’Ansar Asharia.
Les forces loyales au général Haftar et au gouvernement reconnu par la communauté internationale sont à l’œuvre à l’ouest de Tripoli et à Benghazi dans des offensives placées sous l’autorité de l’Etat ayant pour but de reconquérir les deux plus grandes villes du pays. La Libye est plus que jamais loin de se sortir du chaos causé par les milices, notamment islamistes, dans lequel elle est plongée depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.