A Alger, le rythme des négociations entre le gouvernement et les groupes armés du Mali avance au compte-goutte, vu que les parties semblent avoir moins de pression par rapport à la paix dans le pays.
De sources concordantes, il n’y a aucun signe d’évolution puisque chaque partie campe sur sa position. Alors que le gouvernement maintient le caractère indivisible de l’Etat, les groupes armés défendent l’idée du fédéralisme ; cette situation entrave l’évolution des discussions autour des questions politiques et institutionnelles, objet des rencontres.
Ce tohu-bohu qui intervient dans le troisième round des négociations entre les protagonistes est décrié par les médiateurs qui appellent ceux-ci « à centrer de plus en plus les discussions sur le document qui constitue la seule base de la conversation ».
En rappel, sur base des propositions des différentes parties, un document a été élaboré à l’issue des négociations précédentes afin de favoriser une avancée vers le processus de paix au Mali. Ce dernier a d’ailleurs été fortement critiqué par le Parlement malien qui a estimé que les points à y développer étaient plus en faveur de ceux qui avaient pris les armes contre le pays.
Outre l’Assemblée nationale, le peuple malien a organisé des marches pour protester contre certaines dispositions de ce document qui reste le seul outil dont dispose l’équipe de la médiation pour tenter de rapprocher les positions des belligérants afin de faciliter la mise en œuvre de la paix et, par la même occasion, rétablir la stabilité et la justice.