Ali al-Hassi, porte-parole régional pour les gardes des sites du « Croissant pétrolier », a annoncé vendredi l’extinction de l’incendie du terminal pétrolier libyen d’Al-Sedra provoqué le 25 décembre dernier par les combats qui opposent ses gardiens pro-gouvernementaux aux miliciens de la coalition Fajr Libya (Aube de la Libye).
Il aura fallu neuf jours d’efforts acharnés pour maîtriser cet incendie. Près de 70 pompiers volontaires ont participé à l’opération, aidés d’employés des compagnies pétrolières locales, alors qu’à proximité se poursuivaient les combats entre miliciens et forces pro-gouvernementales.
Le feu a pu être maîtrisé avant que le gouvernement reconnu par la communauté internationale ne débourse les cinq millions d’euros, objet d’un accord conclu lundi avec une entreprise américaine, pour l’envoi d’experts pour circonscrire l’incendie qui a démarré le 25 décembre, quand une roquette tirée par des miliciens de la coalition Fajr Libya a mis le feu à un réservoir du terminal pétrolier. Le feu s’est ensuite propagé à six autres des 19 réservoirs du terminal. Après avoir été hors de contrôle pendant neuf jours, il a pu être éteint dans les sept réservoirs.
Al-Sedra est l’un des trois terminaux qui constituent le « Croissant pétrolier » libyen. Cette région, dans l’est du pays, est le théâtre de violents affrontements entre les miliciens de la coalition Fajr Libya qui contrôlent la capitale libyenne Tripoli et les forces qui soutiennent le gouvernement reconnu par la communauté internationale et basé à Tobrouk. Les experts estiment que les combats autour de ces sites ont fait baisser la production pétrolière de la Libye depuis le 13 décembre de 800 000 barils/ jour à moins de 350 000 b/j.