Deux jours après l’annonce d’un cessez-le-feu par la milice Fajr Libya, l’armée libyenne a fait de même dimanche. Cette trêve vise à appuyer les discussions en cours à Genève en vue d’aboutir à des résolutions de sortie de crise en Libye.
« L’état-major de l’armée libyenne annonce un cessez-le-feu sur tous les fronts, qui entrera en vigueur dimanche à minuit » a-t-il indiqué par voie de communiqué. Et de préciser que cette trêve « ne concerne pas les opérations menées contre les terroristes ». Une allusion on ne peut plus claire aux mouvements islamistes radicaux armés qui sévissent dans l’est et le sud du territoire libyen. Selon le porte-parole de l’état-major, le colonel Ahmed Mesmari, cette décision a pour objectif de « soutenir les négociations de Genève ». A ce propos, ce responsable militaire a souligné que « l’armée se tient à égale distance de tous les groupes politiques en Libye et qu’elle n’est pas partie prenante dans les négociations ».
Mercredi et jeudi derniers à Genève, l’ONU a dirigé une réunion ayant pour but de sortir la Libye de cette crise entamée depuis 2011 et la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Différentes parties prenantes à ce conflit ont pris part à cette rencontre. Actuellement, la Libye est divisée entre deux gouvernements et deux Parlements parallèles. A cela s’ajoutent les nombreuses milices, qui luttent pour le pouvoir et le contrôle des ressources pétrolières. Certaines de ces milices se retrouvent au sein de Fajr Libya. Cette coalition hétéroclite de milices, qui contrôle Tripoli, la capitale libyenne depuis l’été dernier, ainsi que la troisième ville du pays, Misrata, a annoncé vendredi un cessez-le-feu sur l’ensemble des fronts.
En saluant le lendemain cette décision, le Conseil de sécurité de l’ONU a souhaité que les négociations pour la paix en Libye se poursuivent la semaine suivante à Genève dans le cadre d’une deuxième session. D’après les Nations Unies, les parties prenantes à la première session de ces pourparlers avaient convenu de l’établissement d’un calendrier afin de former un gouvernement d’union nationale.