Du fait de la corruption et de la mauvaise gouvernance en Afrique, une conférence de haut niveau sur la Transparence et le Développement durable s’est ouverte lundi dernier à Nouakchott. Le but vise à la création d’un cadre privilégié pour des exposés et des échanges qualitatifs en vue de « recueillir, capitaliser et promouvoir les recommandations utiles et les expériences réussies pour un meilleur ancrage de la transparence et du développement durable en Afrique ».
Nul ne peut nier que le continent africain est fortement gangrené par la mauvaise gestion de la gouvernance qui touche aussi bien les pays riches ou pauvres.« Si le continent regorge de ressources, mais que les populations restent pauvres, c’est bien à cause du déficit de gouvernance », reconnaît Sidi ould Tah, ministre mauritanien de l’Economie.
Selon un observateur assistant à cette conférence « la lutte anticorruption en Afrique est la condition sine qua non du développement. Pour la plupart des Etats engagés dans cette lutte, la stratégie passe par une meilleure façon de gérer les ressources publiques, une plus grande implication de la société civile et la mise en place de mécanismes de contrôle ».
La promotion de la bonne gouvernance ne peut avoir de succès sans un changement de mentalités. Autrement dit, c’est un processus politique à long terme qui nécessite une action commune des Etats et de toute la Communauté internationale.
Selon une source locale, l’exploitation des richesses minières, pétrolière et de la pêche donne souvent lieu à des conflits ou à des mouvements sociaux qui, parfois, deviennent de véritables guerres qui conduisent à de grands mouvements de populations.
Sous l’égide de Mohamed Ould Abdelaziz, chef de l’Etat mauritanien, les acteurs présents à cette conférence sur la promotion de la bonne gouvernance, se sont engagés à lutter contre la corruption et la mauvaise gestion, en vue d’un développement durable pour l’Afrique.