La Misnul, la Force des Nations unies pour la Libye, a annoncé jeudi dernier par communiqué, un accord sur le principe de convoquer de futures discussions en Libye, à condition que les mesures logistiques et sécuritaires soient suffisantes. L’annonce a reçu un accueil favorable auprès du CGN (Congrès Général National) qui boycottait jusque-là les négociations actuellement en cours à Genève.
A cette annonce, la Misnul a renouvelé son appel à tous les belligérants à se joindre aux discussions dans un « esprit ouvert et constructif ». L’appel semble avoir été entendu par le CGN. Le Parlement sortant non reconnu par la communauté internationale et qui siège à Tripoli, a annoncé par la voix de son vice-président Salah al-Makhzoum, qu’il allait participer activement et sérieusement aux prochains rounds des négociations qui se tiendront en Libye. L’espoir de voir les discussions actuellement en cours sous l’égide des Nations unies porter des fruits, se retrouve renforcé. Jusque-là le CGN, organe politique de taille en Libye malgré le fait qu’il ne soit pas reconnu par la communauté internationale, estimait que les personnes qui se sont rendues à Genève pour négocier une sortie de crise ne représentaient pas réellement les parties en conflit dans le pays.
Mais deux jours après une attaque revendiquée par le groupe de Daech contre un hôtel du centre de Tripoli qui a fait neuf morts, dont cinq étrangers, les conditions de sécurité évoquées par la Misnul sont loin d’être garanties. Les Nations unies et les différentes parties en conflit devront faire des efforts pour que les discussions en cours, présentées quasi-unanimement par les belligérants présents à Genève, soient la dernière chance de résoudre la crise politique et sécuritaire qui secoue le pays.