Un nouveau cessez-le-feu a été signé lundi à Addis-Abeba entre le président sud soudanais, Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, ravivant ainsi les espoirs perdus d’un accord de partage du pouvoir entre les deux hommes forts du pays.
Après plus de 13 mois de guerre, les deux belligérants ont réussi à signer un accord partiel prévoyant l’arrêt immédiat des violences par les deux parties et une reprise des pourparlers, fixée pour le 20 février prochain. Malgré plusieurs cessez-le feu violés, cette septième trêve se veut sérieuse. En effet, les nombreux accords signés auparavant n’ont pas duré plus de quelques jours chacun.
Afin d’aboutir à cet accord intérimaire dont la date butoir a été fixée pour le 5 mars prochain, les négociateurs de l’IGAD (l’autorité intergouvernementale en charge du dossier sud soudanais) ont débuté les négociations dès jeudi.
Le médiateur en chef dans les pourparlers de paix de l’IGAD, Seyoum Mesfin, a affirmé devant la presse lundi que l’organisation est-africaine attendais une cessation complète des hostilités au Soudan du Sud dans les heures qui viennent.
Afin de concrétiser cet énième cessez-le-feu, l’IGAD a affirmé que dorénavant, chaque manquement aux conditions de l’accord allait être rapporté au Conseil de Sécurité de l’ONU et au Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA). La soudaine intransigeance de l’organisation est-africaine pour le développement est à mettre en relation avec les critiques dont elle a fait l’objet durant les crises qui ont précédé. Elle a notamment été accusée de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour faire respecter les cessez-le-feu et trouver un consensus entre les différentes parties au conflit.
D’après certaines sources proches du dossier, la signature de cet accord partiel intervient après quatre jours de tractations qui n’ont pas abouti à une solution pour le règlement définitif du conflit comme le prévoyait l’IGAD dans son accord de partage du pouvoir entre Salva Kiir et son adversaire Riek Machar.