Les rebelles sud-soudanais ont bombardé mardi plusieurs positions gouvernementales dans la ville pétrolière de Bentiu, située au nord du pays, mettant un terme au dernier cessez-le-feu signé il y à peine quelques jours.
D’après un des porte-paroles de l’armée sud-soudanaise, les rebelles ont également attaqué des positions de l’APLS (Armée populaire de libération du Soudan) dans le comté d’Obudo, situé dans la région du Nil Supérieur, avec des effectifs importants et des mitrailleuses lourdes.
Ces violentes attaques, dont le bilan définitif n’a pas encore été déterminé, mettent fin à l’accord de cessez-le-feu signé le 2 février dernier par le président Salva Kiir et son ancien vice-président à l’origine du soulèvement, Riek Machar. En reprenant les armes, les rebelles sud-soudanais anéantissent ce septième accord de fin des hostilités. Les précédents accords de cessez-le-feu avaient quasiment tous été violés dans les heures qui ont suivi leur signature.
Le ministre sud-soudanais de la Défense, Kuol Mayang a affirmé que cette violation des accords de cessation des hostilités allait être durement sanctionnée par les autorités gouvernementales.
Depuis décembre 2013, date du début de ce conflit opposant les Dinkas, le groupe ethnique du président Salva Kiir, aux Nuer de son rival Riek Machar, plus de 10.000 personnes ont été tuées et environ 1,5 million déplacées.
Ces affrontements armés sont intervenus au lendemain d’une conférence de donateurs organisée à Nairobi sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. Cette dernière qui a réclamé 1,8 milliard de dollars pour aider les populations au bord de la famine vivant au soudan du Sud, en a déjà obtenu environ 529 millions.
Les négociations tenues sous l’égide de l’organisation intergouvernementale est-africaine IGAD, sont censées reprendre le 19 février à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Cependant, cette reprise de combats risque de compromettre les efforts des médiateurs qui s’efforcent de trouver une solution à ce conflit inter-ethnique.