L’armée égyptienne a lancé lundi plusieurs frappes aériennes contre des positions des groupes se réclamant de l’organisation terroriste Etat Islamique (EI) en Libye, en réponse à la publication d’une vidéo montrant la décapitation d’une vingtaine de coptes égyptiens, récemment kidnappés en Libye.
Le président égyptien, Abdel Fatah Al Sissi a par ailleurs appelé le Conseil de sécurité à se réunir dans les plus brefs délais pour décider de nouvelles mesures contre l’EI qui menace la stabilité régionale. L’Egypte ne cache ainsi pas sa volonté de voir s’étendre au territoire libyen les frappes aériennes menées par la coalition internationale contre l’Etat islamique en Syrie et en Irak.
Ces attaques aériennes égyptiennes ont été lancées au lendemain de la publication d’une vidéo montrant la décapitation de plusieurs personnes portant des combinaisons orange, avec les mains menottées dans le dos. La mise en scène de cette vidéo est pratiquement semblable à celles des vidéos de ces derniers mois, où d’autres otages avaient été exécutés en Syrie par le groupe djihadiste.
D’après certains spécialistes, l’organisation terroriste EI est en train d’exporter ses méthodes d’exécutions sur le territoire africain, confirmant ainsi les récents scénarios catastrophes imaginés par les pays de la région. Ils estiment par ailleurs que le groupe d’Abou Bakr Al Baghdadi essaie de répéter ailleurs le même schéma qui l’a vu s’implanter en Syrie et en Irak. En profitant de la guerre civile en Syrie et de l’instabilité en Irak, le groupe terroriste a pu s’emparer de vastes régions dans ces deux pays, sur lesquelles il a proclamé en juin dernier un « califat » et où il impose sa loi. Les actuels troubles sécuritaires et politiques en Libye, fournissent ainsi un terreau fertile pour son expansion dans d’autres pays d’Afrique du nord, voire même au sahel.