Après N’Djamena et Yaoundé, Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères s’est rendu dimanche à Niamey où il a salué l’attitude courageuse du Niger en matière de lutte contre le terrorisme.
Niamey s’est décidé à vaincre Boko Haram qui multiplie ses attaques dans le sud-est du Niger depuis le 6 février après avoir causé la mort à plusieurs dizaines de personnes et des blessés qui sont en soins intensifs.
Dès les premières heures de ces attaques, aussi bien les autorités que la population nigériennes se sont fortement mobilisées afin d’apporter leur soutien aux Forces nationales de Défense et de Sécurité. Celles-ci sont déployées sur le terrain, à l’intérieur comme aux frontières, en vue d’assurer la protection des populations et de veiller à l’intégrité du territoire national.
Dans la même perspective de contrer l’action de la secte islamiste, le président Mamadou Issoufou, a profité de la visite de Laurent Fabius et la présence des médias pour lancer un appel vibrant au Conseil de sécurité de l’ONU pour le déploiement d’un force africaine pour lutter contre Boko Haram.
A l’instar de l’AMISOM (la force mixte qui opère contre les shebabs de Somalie à partir de Mogadiscio), le chef de l’Etat du Niger propose que « cette future force africaine anti-Boko Haram de quelque 8 700 hommes passe carrément sous le contrôle de l’ONU et devienne une force mixte à la fois Union africaine et ONU ».
Bien qu’ambitieuse, cette proposition se veut un exemple de la détermination du Niger à venir à bout de la secte islamiste Boko Haram afin d’offrir un cadre de paix et de sécurité pour ce pays.