Les autorités libyennes basées à Tripoli ont publié un communiqué qui fait état de la mort d’au moins douze miliciens antigouvernementaux mercredi près de Syrte, dans des affrontements avec des djihadistes du groupe Etat islamique.
Selon ce communiqué, les douze miliciens ont été tués dans la localité de Noufliyeh à 120 kilomètres à l’est de Syrte, fief des djihadistes qui contrôlent depuis février de larges pans de territoires dans la région. Depuis cette date, les djihadistes de l’Etat islamique sont entrés à Syrte, prenant le contrôle de bâtiments gouvernementaux et de l’université située à quelque 450 kilomètres à l’est de Tripoli.
Fajr Libya, la coalition de milices notamment islamistes qui contrôlent la capitale, avait aussitôt décidé l’envoi de renforts pour défendre la ville. Les combats autour de la ville se sont intensifiés ces derniers jours. Des échanges de tirs opposent depuis samedi les miliciens de Fajr Libya aux djihadistes de la branche libyenne de l’EI.
Hormis son fief de Noufliyeh, l’Etat islamique est également présent à Derna, une ville située à 850 kilomètres à l’est de Syrte. Il est responsable de nombreuses atrocités, notamment l’assaut spectaculaire contre un hôtel à Tripoli en janvier et la décapitation de 21 chrétiens, la plupart égyptiens.
L’annonce de ces morts survient à la veille de la reprise au Maroc de nouveaux pourparlers dirigés par les Nations unies entre les délégations des deux Parlements rivaux libyens qui se disputent le pouvoir dans le pays. L’émergence de l’Etat islamique en Libye est utilisée par les deux camps qui, en luttant concomitamment pour contrer son influence, essaient d’assoir leurs légitimités. Un premier round de ces pourparlers a eu lieu au début de ce mois, toujours au Maroc à Skhirat, une station balnéaire proche de la capitale marocaine Rabat, avant d’être suspendu.