L’ONU a dénoncé mardi les « conditions désastreuses » d’hébergement des migrants dans les centres de détention en Libye.
D’après Ariane Rummery, porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), cet organisme apporte, à l’heure actuelle, son assistance à une partie des 1242 personnes secourus par les gardes-côtes au large de la Libye durant les dix derniers jours. En l’espace d’un mois, le nombre de migrants ou de demandeurs d’asile a bondi de 1455 à 2663 dans huit centres de rétention libyens où le HCR est représenté. Pour information, ce pays maghrébin compte 15 centres de rétention. Dans cette population, environ 200 personnes proviennent de la Corne de l’Afrique. A en croire Mme Rummery, certains de ce groupe ont été blessé suite à une déflagration de gaz dans le lieu où les passeurs les retenaient. Le HCR a également rapporté que les migrants interpellés par les autorités libyennes sont conduits dans des centres de rétention où ils logent à 50 dans des chambres ayant, chacune, une capacité d’accueil de 25 personnes. Par la voix de sa porte-parole, l’organisme onusien a dit apporter son aide « pour améliorer les conditions de vie désastreuses » des migrants « à la demande des autorités locales ».
Mme Rummery a également indiqué que ces migrants étaient de diverses nationalités, dont des Erythréens, Ethiopiens, Somaliens, Soudanais et certains ressortissants d’Afrique de l’Ouest. Comme besoins, la porte-parole du HCR évoqué l’aide médicale et de meilleurs systèmes de ventilation et d’assainissement. Pour l’heure, l’organisme onusien se contente de distribuer du savon et des habits. Le HCR a également appelé à la libération de « toutes les personnes très vulnérables comme les femmes enceintes » et le recours à des mesures alternatives à la détention. A noter qu’en Libye, les migrants interpellés pour immigration clandestine peuvent être détenus pour une durée allant d’une semaine à un an.