Par voie de communiqué, la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye (MANUL) a accusé vendredi les groupes armés actifs dans ce pays maghrébin d’être responsables d’enlèvements et de tortures de civils en rapport avec leurs origines ou opinions. Actes qui constituent des « crimes de guerre », d’après la mission onusienne.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la MANUL n’y est pas allé par le dos de la cuillère : « prises d’otages, tortures et meurtres sont des crimes de guerre », a-t-elle affirmé dans son communiqué. Et de poursuivre : « ceux qui exécutent, ordonnent ou n’empêchent pas de tels crimes alors qu’ils ont le pouvoir sont responsables pénalement, y compris devant la Cour Pénale Internationale (CPI) ». La mission onusienne en Libye a affirmé que certains groupes armés actifs dans ce pays ont eu à enlever et torturer des civils sur base de leur origine, leur opinion ou leur affiliation familiale ou politique. Il faut noter que des mineurs ont été victimes de ces actes, d’après la même source.
« Les personnes enlevées sont généralement soumises à la torture et à de mauvais traitements et sont fréquemment privées de contact avec leur famille. Certaines sont mortes en détention, peut-être sommairement exécutée ou torturée à mort », a rapporté la MANUL dans son communiqué. Comme par hasard, celui-ci a été diffusé seulement trois jours après des propos relatifs à la Libye de la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, qui estimait le tribunal de la Haye compétent pour juger des exactions en Libye dont le groupe Etat Islamique (EI) est responsable. Cette organisation est active dans cet Etat depuis l’année dernière. En février, le groupe EI y a revendiqué la décapitation de 21 chrétiens coptes, d’origine égyptienne en majorité; et, en avril, l’exécution de 28 chrétiens éthiopiens.