L’organisme libyen en charge de la lutte contre l’immigration clandestine a annoncé dimanche l’arrestation, au cours de la même journée, de 400 migrants environ qui étaient sur le point d’embarquer pour l’Europe.
La majorité des migrants arrêtés proviennent d’Ethiopie et de Somalie. Ils ont été interpellés alors qu’ils voulaient embarquer à Tajoura, une petite localité située à l’est de la capitale libyenne, Tripoli, comme indiqué par le porte-parole de l’organisme libyen en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, Mohamed Abdel Salam al-Qoeiri. Il faut noter que cette structure est sous tutelle du gouvernement de Tripoli, qui n’est pas reconnu par la communauté internationale. La même source a rapporté que nombre de femmes enceintes font partie de ce groupe. D’après des informations émanant d’un haut responsable libyen en matière de sécurité, cette arrestation intervient alors que les autorités de Tripoli viennent de lancer un plan de lutte contre l’immigration clandestine et les passeurs.
Depuis la fin du régime de Mouammar Kadhafi, les départs de migrants clandestins à partir de la Libye se sont multipliés, les profiteurs profitant de la crise politico-militaire que traverse ce pays. Les côtes de ce pays sont distantes de 300 km à peine de l’île italienne de Lampedusa, que tentent de gagner régulièrement nombre de migrants en provenance d’Afrique, de Syrie ou d’autres zones de conflit. A ce propos, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a compté, au 7 mai dernier, plus de 34 500 migrants arrivés sur le territoire italien depuis début 2015 alors qu’environ 1 770 de ces voyageurs sont décédés ou disparus en mer.
Aujourd’hui se tiendra une réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’Union Européenne (UE) à Bruxelles portant sur le lancement d’une opération navale contre les passeurs en Méditerranée et, particulièrement, au large de la Libye. Un projet qui nécessiterait l’aval de l’ONU.