La menace se déplace du Nord vers le Sud du Mali, à la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
En effet, une attaque jihadiste a été perpétrée hier mercredi dans cette partie du territoire malien, causant la mort à un agent de la gendarmerie nationale.
Les jihadistes ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés après le lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, de l’opération « Serval », relayée depuis août 2014 par « Barkhane », dont le rayon d’action couvre l’ensemble sahélo-saharien.
Cette attaque, selon une source officielle, intervient à dix jours de la ratification prévue par la rébellion à dominante touareg de l’accord de paix. Signé le 15 mai à Bamako par le camp gouvernemental et la médiation internationale, cet accord est censé isoler définitivement les jihadistes qui avaient transformé en 2012 le nord du Mali en base d’opérations dans le Sahel.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, rébellion) a dénoncé dans un communiqué une « flagrante violation » des « arrangements sécuritaires » signés le 15 juin à Alger par les rebelles et le gouvernement, prévenant que « l’aboutissement de la signature de l’accord dans les délais prévus » pourrait être compromis.
Selon la CMA, « les milices pro-gouvernementales ont procédé à des arrestations arbitraires de personnes et au saccage de leur biens dans la localité de Indelimane », mardi près de Ménaka (nord-est), enjeu d’une confrontation sanglante entre les deux camps depuis plus d’un mois.
Quoiqu’il en soit, les frontières ivoirienne et burkinabé sont menacées par les activités terroristes qui prennent de l’ampleur sur l’ensemble du territoire du Mali. D’où la vigilance des Etats concernés s’impose.